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La résilience alimentaire locale, une question de sécurité

Nous sommes intervenus lors du dernier conseil de la Communauté d'Agglomération du Grand Sénonais  pour connaître l'état d'avancement du plan alimentaire territorial, loi de 2014.

Depuis 2021, après plus de 2 ans de balbutiements, pour se rendre compte qu'à notre échelle, ce travail n'était pas réalisable seul dû principalement au manque de foncier agricole par rapport à notre nombre d'habitants.


Comprendrez-vous mieux notre acharnement à préserver nos terres agricoles dans le Senonais contre son artificialisation (70 hectares) pour des entrepôts logistiques XXL en lieu et place de produire une alimentation locale pour tous.


En 2023, l'agglomération se décide à rejoindre le PETR (pôle d'équilibre territorial et rural) composé des communautés de communes:

 Du Jovinien,

 Du Gâtinais en Bourgogne,

 De Yonne Nord,

 De Vanne Pays d'Othe

Pour travailler conjointement sur ce sujet primordial, permettant avec les terres agricoles disponibles sur ces EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) de pouvoir envisager une autonomie alimentaire locale.


 Quelques chiffres à l'échelle du Grand Sénonais:


18000hectares de terres agricoles productives.

78 % de grandes cultures.

17  hectares pour les fruits et 18 hectares pour les légumes.

Plus de 90 % de notre production est exporté et nous important la même quantité de notre alimentation.

4000 m2 nécessaire avec le régime alimentaire actuel pour nourrir une personne par an

En 5 ans, on a artificialiser l'équivalent de 30 terrains de football par an.

5 fois la dose annuelle maximale autorisé pour une substance active (pesticide)

33 % de la consommation actuelle pourrait en théorie être couverte par la production actuelle

48H , c'est la durée de réserve d'alimentation en cas de rupture d'approvisionnement logistique des grandes surfaces.

88 % des surfaces agricoles sont utilisées pour la production d'aliments à destination des animaux d'elevage.

18 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.


Le 21 novembre 2024, une journée de présentation du diagnostic se tiendra à l'Amphi à Saint Clément.

Nous regrettons certes ces pertes de temps, sachant que des outils permettaient de travailler bien plus rapidement sur ce sujet, comme par exemple:


La résilience alimentaire, quesaqo:


Elle peut se définir comme la capacité d’un système alimentaire et de ses éléments constitutifs à garantir la sécurité alimentaire au cours du temps, malgré des perturbations variées et non prévues.

La sécurité alimentaire d’un territoire est assurée lorsque « tous ses habitants ont à tout moment la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ».

Pour cela, il faut boucler toute une chaîne à laquelle nos pouvoirs publics peuvent avoir un rôle crucial et moteur. (Schéma en image).

Au-delà de notre sécurité alimentaire, ce plan que nous espérons qu'il sera ambitieux aurait des impacts sur :


  • Augmenter la rémunération des agriculteurs, en moyenne de 645 € aujourd'hui.

  • Améliorer la biodiversité locale : 2 / 3 des insectes ont déserté nos prairies en 10 ans, 1 / 3 des oiseaux ont disparu des milieux agricoles en 30 ans.

  •  Préserver la ressource en eau, l'agglomération du Grand Sénonais a pour projet la construction d'une usine de traitement de l'eau à plusieurs millions d'euros pour rendre potable l'eau polluée par des pesticides sur certain point de captage. Pour compléter, 50 % des points de captage ont dû être fermés dans l'Yonne ces dernières décennies dû à ces pollutions.

  • Notre santé

  • Création d'emplois locaux et non délocalisables.

  • Une alimentation de proximité : à ce jour, dans 70 % des communes du territoire, plus de la moitié de la population est théoriquement dépendante de la voiture pour ses achats alimentaires.

  • La logistique, près de 30 000 semi-remorques traversent chaque jour notre pays pour déplacer les produits agricoles et les denrées alimentaires. Sachant 4 des 5 communautés de communes sont traversées par la rivière Yonne.

  • Mettre fin à l'artificialisation des sols: elle augmente trois fois plus vite que la population, la surface agricole par habitant a diminué de moitié depuis 1930.

  •  La baisse des déchets, leurs réutilisations et la baisse des coûts engendrés.


Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de l'association les greniers d'abondance: https ://resiliencealimentaire.org/






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