Nous avons appris avec effroi la fusillade qui a eu lieu au cœur du quartier des Champs Plaisants dans la nuit de samedi à dimanche.
Avant tout, nous voulons apporter notre soutien à l'ensemble des habitants et commerçants du quartier.
Qu'une ville comme Sens soit touchée par ce fléau national est une première et doit le rester. Cet événement nous alerte et nous oblige à prendre conscience collectivement des dangers liés à une criminalité de plus en plus violente. Les politiques nationales comme locales sont manifestement en échec dans les faits.
Le communiqué de notre maire Paul-Antoine de Carville au sujet de cette fusillade, "Les images des caméras de vidéosurveillance sont à la disposition de la police judiciaire et du parquet", n'est pas à la hauteur et ne fait que souligner au fond l'inefficacité de cette politique qui consiste à troquer des humains, des policiers sur le terrain, par des machines, à abandonner toute prévention et présence quotidienne au profit d'une répression fantasmée. Au bout du compte, quel gain pour les habitants, qui subissent de plus en plus d'événements violents et destructeurs ?
Une fois de plus la Majorité municipale de la ville de Sens promet d'apporter une réponse aux conséquences, plutôt que de s'atteler à comprendre et traiter les causes du mal. Seuls des moyens humains engagés au quotidien sur le terrain constitueront une réponse efficace, et en cette période de restrictions budgétaires, il va falloir faire des choix entre ces moyens et la chimère de la surveillance électronique totale.
Rappelons que la famille politique de notre maire avait décidé d'accepter un contrat avec l'état, renonçant à des effectifs de police nationale pour obtenir le financement de plus de caméras de vidéoprotection, dont on ne peux que constater au fil des ans leur faible efficacité au moins en termes de réduction des violences urbaines.
Nous espérons a minima que la mairie propose aux habitants du quartier la possibilité de se réunir et de pouvoir exprimer leur ressenti, et d'être aidés grâce par exemple à une cellule de soutien psychologique.
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